C’est l’information qui barre ce mercredi la une du quotidien de service public Fraternité Matin.Une information qui ne saurait être diluée dans le flot informatif de la journée. La deuxième ville portuaire ivoirienne ( dans le sud-ouest) est coupée du monde.La ville où transite 80% du cacao ivoirien. cacao dont la Côte d’Ivoire est producteur mondial.La cause, les pluies diluviennes de ces derniers jours. Les conséquences d’une telle situation sur l’économie ivoirienne elle-même déjà exsangue sont désastreuses. Pour ceux qui comme moi y vivent depuis plus de 20 ans, se prélasser à la plage sans pouvoir sortir de la ville (sauf quand on peut prendre un vol de Air Côte d’Ivoire qui n’est pas à la portée de tous) est une calamité. San Pedro, ville où tous les extrêmes cohabitent: premier port cacaoyer au monde, première région touristique ivoirienne en terme de potentialité mais abritant le plus grand bidonville d’Afrique de l’ouest (Bardot) . San Pedro la sous-exploitée; une ville conçue de toute pièce par un homme de vision: Houphouet Boigny. Mais une ville qui traîne 50 ans d’un mal aménagement depuis l’époque de l’Arso. Les Pétruciens n’ont jamais vu le fameux chemin de fer censé transporter le manganèse et le fer des montagnes de Man (dans l’ouest) au Port de San Pedro.Depuis plusieurs décennies, au plus haut sommet de l’Etat et des collectivités locales, on continue de s’enrichir des prébendes de la fève brune….dans l’indifférence.
