La bataille que mènent les « Combattants » congolais en France contre le régime de Joseph Kabila prend une envergure de « guérilla urbaine » au point de délégitimer la cause de la diaspora avide de démocratie au pays de Lumumba. S’en prendre par procuration aux héritiers de la Rumba comme Fally, Watanabe, c’est méconnaître même la fonction fondamentale de la musique congolaise: musique festive qui refuse l’engagement politique frontal. L’une des rares voix de l’engagement politique était Francklin Boukaka fauché en 1972 par un coup d’Etat à Brazzaville. Même le grand maître Luambo Makiadi « Franco » a chanté la gloire de Mobutu. S’engager ne signifie pas non plus sombrer dans les invectives contre les potentats locaux ou être la tête d’affiche des meetings de l’opposition à Limete. Le vaillant peuple congolais a trop souffert d’une classe politique préoccupée par la prédation des biens publics.
Vivement modération et apaisement entre combattants et promoteurs de spectacles autour d’une table de négociations pour le rayonnement de la culture congolaise !