Une chose est certaine: le gouvernement ivoirien, avec lui les représentants du peuple à l’hémicycle,  n’a pas eu le nez creux en ce qui concerne les dispositions de l’annexe fiscale 2018 .Des dispositions suicidaires et rédhibitoires pour l’entrepreneuriat et le secteur privé. La pilule de l’imposition a du mal à passer. En Tunisie, par exemple, le régime fiscal imposé depuis le 1er janvier par le régime de Caïd Essebsi a suscité la colère de la rue.La révolution du jasmin est passée par là et l’opinion est très aiguisée sur ce genre de mesures qui tendent à appauvrir les couches sociales les plus modestes, sans lorgner sur des secteurs détenus par des oligarchies intouchables.

Le décor n’est pas le même en Côte d’Ivoire.La force dissuasive des armes dans un pays qui a frôlé le pire lors de la sanglante crise postélectorale de 2011 pèse encore dans la balance décisionnelle et opérationnelle des forces vives de la nation.Résultat, de nombreux Ivoiriens ont dénoncés la mesure sur les réseaux sociaux, dans leurs canapés. Pas plus! Heureusement après la douce protestation du très cartésien patronat ivoirien, le gouvernement semble reculer et a ouvert des discussions.Ce qui m’intrigue,c’est le silence assourdissant du Conseil économique et social.Pourtant, en septembre 2016 à Paris, Pierre Magne et Salimata Porquet me donnaient la ferme assurance d’un renouveau de l’institution dans sa force de proposition socio-économique, à la faveur de l’avènement de la Constitution de la IIIè République voulue par le président Ouattara. Bien dommage tout ça !

Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste

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