Il y a quelques jours, tu as applaudi la libération du journaliste français détenu au Mali par des terroristes depuis deux ans. Tu es content pour lui, sa compagne et ses enfants. Tu imagines le soulagement de sa famille et de ses proches. Tu es de tout coeur avec lui.. Et après son accueil triomphal par le pimpant quadra obsédé par une réforme impopulaire, il te sort un truc du genre » j’ai continué à travailler de l’intérieur « . A quoi renvoie « travailler de l’intérieur » pour un journaliste otage d’un groupe terroriste ? Timing curieux, quelques jours plus tard, le pouvoir malien annonce dans une communication bien maîtrisée une « opération d’envergure » dans le Nord sous occupation djihadiste. Une opération qui s’apparente à l’opération Dignité engagée par Laurent Gbagbo en novembre 2004 contre la rébellion des Forces nouvelles à Bouaké. Opération sabotée par Chirac , De Villepin, Alliot-Marie et Barnier. La corrélation entre la libération triomphale du journaliste et l’imminence de l’opération malienne est à creuser tout comme le gain financier, médiatique, et stratégique de groupes terroristes qui ont finalement une fonction de curseur de pression contre des pouvoirs indociles. L’ envers du décor n’a rien de romantique. Renseignements contre Renseignements, système contre système. Une chose est sûre, le mois d’avril est à suivre au pays de Soundjata Kéïta. Idjidja Maliba !