Un ami ivoirien m’a demandé ce matin :  » mais toi-là ohh, on t’a jamais entendu sur RFI, France 24, TV5 hein « .
J’en ai rigolé. Apparemment c’est le Graal d’une  » carrière littéraire » « artistique », « politique » dans l’imaginaire collectif francocentré. Je lui ai dit que je ne boudais pas ces médias. Mais que je n’en faisais pas non plus une obsession absolue. En tant qu’enfant des médias, j’ai une idée de comment les choses fonctionnent. Bien sûr que structurellement, ça se joue entre Rédactions, diffuseurs et éditeurs. Mais ça se joue souvent au feeling entre le journaliste et l’auteur.

Il y a des auteurs qui sont sûrs de faire le tour des médias français même quand ils pondent à chaque rentrée des bébés littéraires pas du tout terribles à l’analyse.
Peut-être que je frappe à la mauvaise porte. En novembre 2019, à la sortie de mon premier roman Tchapalo Tango, j’ai contacté un journaliste chroniqueur littéraire à TV5. Vu et ignoré. Tchapalo Tango n’avait peut-être pas la gueule d’un Goncourt. Mais la même année, j’ai vu le même journaliste couvrir d’éloges un roman pas terrible. J’ai expédié depuis avril 2025 sur recommandation d’un collaborateur extérieur de la maison trois exemplaires de Malo-Woussou à la Rédaction Afrique de TV5 dans le 17è de Paris. Black-out 5 mois après. Même après le sacre de Malo-Woussou en mai au SILA.
Et puis, ce n’est pas une affaire de médias français. Le hors-médias fait mal au coeur. Je suis à 3 heures de train de Paris. À mon retour d’Abidjan, j’ai introduit le 19 juin une demande d’audience dûment rédigée auprès de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France dont on connaît l’appétence pour la Culture, et qui est à l’origine de la création du Grand Prix National Bernard Dadié. Pourquoi n’ai-je pas été encore reçu par l’illustre écrivain-diplomate que j’ai déjà rencontré à Nantes et Paris ? Pourquoi ne suis-je pas associé aux événements culturels de l’Ambassade si tant est que je suis ambassadeur littéraire ivoirien pour une année au moins ? Problème d’agenda ou ma gueule dérange ? Je préfère croire à la première hypothèse parce qu’il y a de fortes chances que mon ton critique mais respectueux et mon esprit libre ne changent jamais.

Les jérémiades et les honneurs, c’est pas ma calebasse de tchapalo. J’avance avec mes armes. Je ne lâcherai rien. Parce que je viens de loin. D’où je viens, il n’y a pas de place pour les perdants. Il faut encore travailler pour que plus personne n’ignore la luminescence de votre étoile. Dieu va faire ENCORE.#Kodobawa

Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste