J’ai un amour particulier pour la rive gauche du fleuve Congo, ses fils et ses plus illustres.Pays-continent riche de son sol, de son sous-sol mais surtout de ses hommes.La célébration de la fête nationale de la RDC coïncide avec le départ de la Côte d’Ivoire de l’Opération des Nations unies (ONUCI) présente au pays de la fève brune depuis 13 ans.Une coïncidence qui appelle des observations, le Congo Belge de l’époque ayant été le premier pays africain à expérimenter une opération de l’ONU sur son sol. Certains de mes valeureux amis ayant officié à l’ONUCI pourraient déceler dans ce post de l’impertinence et de la maladresse. Mais mon point de vue n’a rien d’original étant lui-même soumis aux règles de la subjectivité et du relativisme.Symphonie dissonante et inachevée, perfidie et collusion.C’est mon sentiment sur l’ONUCI.L’opération emporte avec elle les fantômes errants d’une décennie de crise soigneusement comprimés dans l’hermétique placard des secrets d’Etat de la crise post-électorale de 2010. Ce sentiment, mon sentiment est peut-être injuste et même parcellaire. En fait, l’ONUCI a beaucoup donné à la Côte d’Ivoire. le joyau médiatique (ONUCI FM), les initiatives coopératives, associatives avec les communautés locales sont des acquis indéniables. Certes maintien, interposition et imposition de la paix dans le jargon onusien ont un sens particulier.Mais l’opération a failli là où l’on l’attendait le plus: le désarmement de tous ceux qui n’avaient pas le droit de porter des armes en Côte d’Ivoire. Perfidie et collusion au sommet, comme aux premières heures de l’indépendance du « Congo Belge » de Patrice Lumumba. Le Congo était « mal parti ».L’extraversion de la lutte pour une société libre a toujours des contreparties insoupçonnées. Ne rien attendre de Bruxelles ou Washington pour avancer dans le dialogue direct inter-congolais. En ce 30 juin, une pensée pour tous les Congolais épris de démocratie vraie.La lutte continue.