Hier dimanche, j’ai eu 40 ans. Je suis né le samedi 26 avril 1980 à 16h à Man dans l’ouest montagneux ivoirien. J’ai connu l’époque où mon père instituteur et ma mère ménagère arboraient ingénument le pagne « conjoncture » sans se douter des convulsions socio-politiques insoupçonnées qui se profilaient. Comme de nombreux gamins de ma génération, je suis le fruit de ces convulsions. Ma conscience politique aussi.

A 40 ans, le journalisme est définitivement derrière moi. Pas l’écriture. Précisément l’écriture littéraire. Je ne suis pas citoyen du monde. J’ai pris mes distances avec ce genre de concepts insidieusement humanistes qui n’ont aucune consistance matérielle a fortiori juridique dans la bouche de ceux mêmes qui s’en revendiquent. Je ne suis pas un suprémaciste noir. Je suis afrocentriste ouvert sur l’humain. C’est à dire un jeune Africain (plus aussi jeune que ça…) concentré sur l’explosion (enfin) du potentiel de son continent et qui ne rejette pas l’ouverture au monde. L’autodétermination des peuples et l’émancipation d’une servitude systémique est le fil rouge de mon inspiration littéraire. Dans ma démarche, je n’attends aucune validation de cercles concentriques de bien-pensants. Comme cette génération sacrifiée à laquelle je m’identifie, j’avance avec mes armes. Cette décennie va trancher. Rendez-vous dans 10 ans pour le bilan!

Zran Fidèle GOULYZIA

About Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste

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