La Cédéao va mettre en place une force anti-putsch. C’est la fausse bonne idée qui a filtré du 62è sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu dimanche à Abuja au Nigeria. Qui va financer la force ? Bien sûr l’ organisation sous-régionale grâce à un appui budgétaire de l’ Union européenne et de la France qu’il ne sera pas difficile d’aller chercher dans le cadre d’un hypothétique chapitre baptisé pompeusement « renforcement de la démocratie locale ». Qui va constituer la force d’élite? Certainement des unités d’élites issues d’Etats membres qui eux-mêmes ont un problème avec leur démocratie. C’est-à-dire des militaires ouest-africains sortis des entrailles d’autocraties éhontées qui vont montrer à leurs frères d’armes la voie démocratique et contrecarrer « le populisme » tropical ambiant ( l’élément de langage des classes riches et diplômées en démocratie libérale pour enlever tout crédit à la réappropriation de la démocratie par les peuples). Des deux choses l’une: soit la Cédéao et l’Union européenne n’ont rien compris de la crise démocratique qui secoue particulièrement le pré carré français. Soit dans un énième déni de la réalité, il y a une institution qui exécute l’agenda caché de l’autre. Il faut juste en rire ! Ça n’ira pas loin.
