Le 3 août 1979, le lieutenant-colonel Teodoro Nguema Mbasogo renversait Marcias Nguema,  » son oncle », très proche du bloc de l’Est.

45 ans après, la Guinée équatoriale n’est plus le petit poucet d’Afrique centrale méprisé par ses voisins. Ses citoyens ne rasent plus les murs à faire les petits jobs dans la sous-région. Il y a encore des pauvres et des habitations précaires en Guinée équatoriale. Comme en France ou aux États-Unis. Mais le pétrole a transfiguré le pays. Conforté par l’exploitation de l’or noir, Téodoro Nguema a la parole libre et décomplexée.Il n’a pas totalement digéré le coup d’État manqué de fin 2017 pour lequel il a dénoncé le manque de solidarité entre Africains et l’implication de mercenaires tchadiens soutenus par des cerveaux basés en France.

Il ne faut pas se leurrer. La Guinée équatoriale est un État policier. Personne ne s’imagine une dévolution du pouvoir en dehors du schéma familial père à fils. Quand vous y êtes invité pour votre travail, comme j’ai pu l’être à l’occasion de la présidentielle d’avril 2016, il faut vous départir de vos lunettes d’être pensant occidentalisé par les grandes théories des droits de l’Homme. Le chauffeur de taxi qui vous conduit à votre hôtel est potentiellement au service des renseignements. Loquacité et râleries à la française ne sont pas les bienvenus.
Mais quand on y séjourne, on est fier d’être Farafinois.

À chaque pays sa réalité et son Histoire.

Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste