Sur le continent de mes origines, de nombreux jeunes professionnels des médias sont obsédés par une chose: devenir correspondant pour le compte d’une chaîne internationale.Pourquoi? Cela est vu comme le sommet d’une carrière, avec en prime plus de visibilité et moins de condescendance; être vu comme une belle réussite de la  »diversité », quand la carrière est transposée sur les bords de la Seine. Ce prisme m’exaspère ! Pourtant, de nombreuses initiatives pour mettre en place des médias panafricains qui portent la voix de l’Afrique ne manquent pas.Mais elles s’embourbent dans une sorte de « ghettoïsation » et de communautarisme du coeur de cible.Quand ces médias sont dans le sillage de mécènes politiques ou magnant de l’économie, ils se réduisent à des caisses de résonance (ce n’est pas toujours le cas) chargées d’accompagner l’ascension sociale « du bailleur de fonds ». De quoi faire désespérer tous ces professionnels qui voient dans ce métier un véritable sacerdoce ! L’image de mendiants en cols blancs colle si habilement à la peau des journalistes du continent !

Zran Fidèle GOULYZIA

About Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste

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