La Côte d’Ivoire et sa société civile, reflet d’une société du divertissement
Dans certains pays que j’ai pratiqué notamment le Sénégal et le Bénin où la force de la société civile est probante, c’est un fait qui ne passerait pas inaperçu. Un préfet qui gifle son directeur de cabinet dans une réunion devant des populations locales.Mais dans mon pays d’origine, les sujets qui bousculent les consciences, ce sont les buzz de stars de pacotilles ou de tribulations adultérines de majeurs consentants.Je suis contre le lynchage médiatique d’une mère de famille et contre l’extrapolation des opinions tendant à croire que le patronyme Ouattara (du nom du chef de l’Etat ivoirien) que porte la dame suffirait à tout expliquer ! Pour moi, soit l’ENA a perdu toutes ses lettres de noblesse dans sa vocation à former l’élite de l’Administration ivoirienne, soit l’administrateur civil a commis un abus de pouvoir isolé.
Je sais que je n’aurai pas une réponse de mes congénères administrateurs civils formés à l’ENA, en raison de leurs obligations de réserve.Mais je préfère pencher pour la seconde hypothèse. Une sanction administrative s’impose
en tout cas pour un Etat qui se veut moderne.