En octobre 2013, mon équipe de tournage et moi sommes allés « dénicher » le SG de la Fesci dans « sa tanière » au moment où il ne faisait bon de s’appeler « fesciste » à Abidjan sous le régime Ouattara. J’avais trouvé un Mian Augustin lucide et responsable, même si sa réponse sur la responsabilité du syndicat estudiantin dans l’assassinat de l’étudiant Habib Dodo m’a paru évasive.
Depuis une dizaine de jours, une bonne part de l’opinion publique ivoirienne ne comprend pas les moyens disproportionnés utilisés par la police ivoirienne pour parer aux manifestations de la Fédération des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire au sujet de l’annulation des frais annexes d’inscription dans les lycées et collèges.
Certes plusieurs fronts ouverts mènent la vie dure au régime d’Abidjan. Mais l’explication de cet acharnement pour des revendications légitimes est peut-être plus historique que contextuel. Force de gauche, inféodée naturellement aux forces politiques de la gauche ivoirienne, sous le printemps du multipartisme, la Fesci ne peut pas renier son histoire et son passé. Pendant la crise postélectorale, elle a été accusée à tort ou à raison d’être un vivier de « miliciens » au service du régime Gbagbo.
Ce contentieux, les dirigeants actuels ne l’ont pas encore soldés. Quand bien même cette Fesci sous son secrétaire général actuel changerait ses méthodes de lutte, son message resterait inaudible pour les tenants du pouvoir actuel. Il n’avait tort celui qui avait suggéré les états généraux de l’école ivoirienne !
Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste

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