En décembre 2013, l’emblématique Bourguignon Guy Roux effectuait sa toute première visite à Abidjan. A Sol Béni, complexe sportif de l’Asec, le club ivoirien le mieux structuré, je l’avais interviewé pour le compte du groupe Canal +; j’avais reçu de nombreux messages d’encouragements et de félicitations d’amis et confrères qui me prédisaient une « prodigieuse » (?) carrière dans de prestigieux médias français ou occidentaux. Pourtant cela ne correspondait pas vraiment à ma vision des choses.En fait, je n’ai jamais rêvé être une icône cathodique d’un universalisme à sens unique ou d’une diversité mal définie.Pour moi, le journalisme est un sacerdoce peu importe où l’on le pratique.Il n’y a pas de journalistes de seconde zone (enfin il faut le faire comprendre à bien de gens !). Et c’est là tout le sens de ma démarche professionnelle depuis le début et pour mes quelques années de pratique qu’il me reste dans ce métier.Je n’ai jamais digéré le caractère hautain et la condescendance de bons nombres de correspondants locaux de médias internationaux ou de ceux parachutés de Paris, de Londres ou Bruxelles qui débarquaient en Afrique précédés du prestige de leurs chaînes, se comportant comme s’ils avaient contribué eux-mêmes à ce prestige.

Aucun nombrilisme n’est souhaitable.Mais je préfère l’Afrocentrisme à l’Eurocentrisme.C’est pourquoi, je me suis toujours engagé pour des médias africains capables de porter la voix d’une Afrique incontournable dans l’édification du monde présent et à venir. Faire d’un média africain , un instrument au service d’une diplomatie africaine influente et débarrassée de propagande. Al jazeera et le Qatar ont bien imposé leur grille de lecture de la crise libyenne en mettant hors jeu Mouammar Khadafi. L’élite française et ses médias de l’audiovisuel extérieur influencent insidieusement l’opinion internationale. Malheureusement, les modèles économiques de bons nombres de médias dits panafricains reposent sur des amitiés mal ficelées entre promoteurs de médias et potentats locaux, faisant vaciller toute construction intellectuelle à la moindre grippe relationnelle.Bien dommage et quel gâchis !
Le journalisme est un sacerdoce pour moi mais il n’était pas écrit que j’y resterais… juste l’ombre des choses à venir…
« Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir »,
disait Jules Janin. Changer de cap, sortir de la dénonciation stérile pour l’action pragmatique.Cela est possible. 

Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste

3 thoughts on “Journalisme: le sens d’un sacerdoce ou l’ombre des choses à venir 

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