Cette semaine, en me rendant au siège du Comité international de la Croix-Rouge à Genève, j’ai été attiré par une tente dressée sur l’esplanade de l’emblématique Place des nations par des activistes anglophones du sud-ouest camerounais hostiles au pouvoir Biya. J’ai échangé avec l’une des activistes qui m’a expliqué le mépris du régime Biya à l’égard de la minorité anglophone, la marginalisation de l’identité anglophone et les exactions des militaires camerounais dans les opérations de représailles. L’activiste m’a expliqué qu’elle feront pression jusqu’à la fin de la session annuelle du Conseil des droits de l’homme qui se tient à Genève et en marge du sommet du Commonwealth à Londres.

Ces raisons suffisent-elles à égorger des gendarmes camerounais et proclamer un Etat sécessionniste qui serait riche en pétrole? La réponse militaire de Biya n’est-elle pas disproportionnée dans sa seule volonté de restaurer l’autorité bafouée de l’Etat? Qui se trouve derrière ces velléités sécessionnistes? En tout cas, ça sent du déjà vu!

Une minorité humiliée est une minorité radicalisée. La raison d’Etat dans un problème identitaire n’est pas toujours la meilleure. Un conseil, mes frères camerounais, commencez par là où vous terminerez après une guerre fratricide! Asseyez-vous et discutez entre fils et filles d’un même pays !  Allez au dialogue direct surtout sans « certification »! comprendre qui pourra !

Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste

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