Non non, je ne suis pas sous l’effet d’une substance (il)licite en plein Amsterdam. Juste envie de partager une réflexion.
Il y aurait donc en Côte d’Ivoire des patronymes ayant la science infuse du pouvoir ; une sorte d’aristocratie locale qui surfant sur une légitimité historique bien établie serait naturellement apte à régenter indéfiniment la vie de la nation. Qu’on se comprenne d’emblée: il serait détestable de mépriser le parcours de brillants profils forgés le plus souvent à l’enclume d’un travail acharné et d’une culture admirable d’excellence. Un travail audacieux qui a fait voler en éclats le plafond de verre de sociétés endurcies par la condescendance et le mépris inavouable de race. Par contre, vendre en 2022 la carte du « technocrate réputé chance inouïe pour la Côte d’Ivoire dans le concert des nations » est un disque rayé qu’il faut songer à changer. Parler au cœur et à la raison des Ivoiriens et Ivoiriennes qui se sentent floués par une démocratie imposée à l’arme lourde ; des Ivoiriens et Ivoiriennes qui voient leurs droits économiques patauger de plus en plus dans la précarité face à un clanisme boulimique. C’est la clé que doit détenir le prochain président ivoirien…à moins qu’on tente de nous dire de façon subliminale que la voix des électeurs ivoiriens ne vaut (pas) plus grand-chose…et qu’on peut bien la substituer aux petits arrangements d’appareils partisans sclérosés appuyés par une cooptation trop prévisible dans les plus hautes sphères de la gouvernance mondiale. Pour ma part, c’est l’agenda derrière une ambition même légitime qu’il faut déceler. Le prochain président ivoirien sera-t-il l’homme de main d’une douce et accommodante continuité dans la servitude consentie ou l’instrument d’une rupture méthodique et structurée avec la prédation extérieure ?
C’est sur ce point que j’attends tous les présidentiables. Premier gaou n’est pas gaou ! C’est deuxième qui est….
