Il ne faut pas se méprendre naïvement. Ce n’est pas la science qui a manqué ou qui manque aux hommes et femmes de pouvoir en Afrique. C’est l’audace de dire Non et d’accompagner ce Non d’une volonté stratégique de rupture. Les gens de pouvoir en Afrique ont toujours été entourés d’esprits brillants. Mais face à la servitude consentie proposée par l’impérialisme, ils ont décidé de ramper. Ils sont liés au fond par des secrets inavouables qui paralysent leur vouloir et leur faire. Il y a ceux qui se taisent parce qu’ils craignent pour leur propre intégrité physique. Ils en savent un peu trop du système de prédation. Il y a ceux qui privilégient « leur carrière » pour continuer à bénéficier des prébendes de leur position ou tout simplement préserver le fragile équilibre social qu’ils ont bâti fièrement année après année à coups d’efforts personnels. Et il y a ceux qui attendent que le rapport de force change pour se mettre à table. Que chacun tienne ses positions. Le sens de l’Histoire départagera toutes les ambiguïtés. La science ne vaut rien sans l’audace. L’audace de dire Non avec méthode et stratégie. Force et courage au Burkina Faso. Les prochaines semaines au Pays des Hommes intègres seront déterminantes. Mais la marche vers une autodétermination authentique est irréversible. Ça va se faire.
