31 mars 2021
Décision définitive historique d’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé.
La justice pénale internationale recrache un morceau grossièrement mastiqué. En cause, une politique générale de poursuite du Bureau du Procureur frappée d’une approximation scolaire et reprenant un prisme étriqué et parcellaire de la crise ivoirienne.
La suite de l’acquittement a été moins historique. La gauche ivoirienne est enlisée dans des contradictions secondaires. Mais il y a plus grave qu’une gauche ivoirienne sans âme.
Il y a cette prime à l’impunité dans laquelle baigne la Côte d’Ivoire depuis plus de deux décennies quant à la répression des auteurs présumés des crimes graves du droit de la guerre. Pourtant l’État ivoirien a consenti des efforts louables dans la ratification des traités en rapport direct ou connexe avec la matière. Mieux, le nouveau code pénal ivoirien fournit une définition actualisée du crime de guerre, du crime contre l’humanité et du génocide, calquée sur le statut de la Cour pénale internationale.
Les procès de Simone Gbagbo et de l’ancien chef de guerre Amadé Ouérémi n’ont pas fondamentalement fait avancer la cause de la justice. Quelle est la chaîne de commandement qui a présidé à la commission des crimes de masse en Côte d’Ivoire? On ne sait toujours pas qui a fait quoi ou on feint de ne pas savoir. Impasse de la répression nationale / internationale dans le contexte spécifique ivoirien.
Un essai sur le droit de la guerre dans le contexte ivoirien des 20 dernières années ? Pourquoi pas ! Projet en téléchargement.En attendant le vote des bêtes sauvages à la présidentielle d’octobre 2025.
