Qu’avons-nous fait de notre droit de savoir ?
Vieilles ou jeunes, rodées ou balbutiantes, les démocraties font la gueule à l’échelle du globe. Elles souffrent une carence notoire en légitimité. Une fabrique uniformisée de l’opinion a enlevé tout le charme du théorème hellénique « le pouvoir par le peuple pour le peuple ». Dans cette arène unicolore, la voix de Jean-Pierre Vernant nous rappelle ceci : « le vrai courage c’est, au-dedans de soi, de ne pas céder, ne pas plier, ne pas renoncer. Etre le grain de sable, que les plus lourds engins, écrasant tout sur leur passage, ne réussissent pas à briser ».
A tous les autocrates d’aujourd’hui que la liberté de la presse a souvent porté aux cimes du pouvoir, il faudra toujours rappeler l’effet insidieux de l’ivresse. Honneur aux victimes des tchapalocraties douces ou virulentes. Honneurs à tous les journalistes et à tous les confrères qui ne sont plus en activité comme moi mais qui le restent dans l’âme. Le journalisme n’est pas un couloir existentiel de transition. Le journalisme n’est pas un crime. C’est une vocation à respecter. Triomphe aux combattants anonymes engagés pour la liberté de la presse dans le monde !
