Depuis jeudi soir, les milieux estudiantins ivoiriens sont dans le soulagement et l’allégresse; la raison est toute simple: la libération de trois jeunes étudiantes ivoiriennes et d’une quarantaine de leurs congénères incarcérés sans motifs valable, lors des mouvements de protestation de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire début septembre à Abidjan. Une libération vécue comme une aumône du Prince. Ainsi va la Justice dans mon pays. Entre bâton et carotte, louvoiement et petits coups bas, à la discrétion du Prince.
En fait ce qui n’emportera jamais ma caution et mon assentiment, c’est l’idée même d’une imposition de la « démocratie » à l’arme lourde. Les laudateurs d’une telle prise de position créent des précédents dangereux pour nos jeunes démocraties. Car la fameuse démocratie imposée à l’arme lourde enfante ou hisse au pouvoir, des autocrates congénitaux, des faux-héros et des monstres qui ne doivent leur survie politique qu’à un rapport de force au basculement imprévisible mais certain.
Pour l’heure, on ne boudera pas notre plaisir, bonne arrivée chez vous chères jeunes étudiantes !