Près de 300 morts à Mogadiscio dans un attentat dont le modus operandi est frappé du sceau des islamistes shebab ! l’attentat le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie a droit à quelques secondes dans un JT de grande audience sur des chaînes étrangères.
Et de nombreux Africains s’indignent face à la douleur sélective des médias occidentaux. Mais que voulaient-ils? Une édition spéciale sur la Somalie au nom du principe d’une humanité triomphante?
Au nom de l’humanité que nous partageons, tous les morts ont la même valeur. C’est bien compris! mais là n’est pas le fil rouge de mon propos !
S’indigner d’un traitement partiel et laconique des médias, c’est concéder le fait même que ce sont les médias qui font l’opinion, la fabriquent et qui orientent notre réaction.
Les médias occidentaux sont le prolongement de la politique extérieure de leurs pays.ça beaucoup d’Africains ne l’ont pas encore intégré.
Les Africains veulent que le monde parle d’eux sans se valoriser eux-mêmes à l’interne.
Pourquoi les Africains pensent-ils que les autres doivent donner de l’importance à leurs problèmes là où eux-mêmes piétinant leurs propres médias, comptent sur des médias étrangers pour faire écho de leur vécu?
Combien sont-ils ces intellectuels africains qui pour flatter leurs égos d’assimilés et d’extravertis culturels font des captures d’écrans de leurs chroniques, interviews dans le Monde, Figaro ou libération, croyant en ce moment-là être au firmament de leur apogée ou gloire intellectuelle ?
Ces mêmes intellectuels africains vous feront des misères quand vous les solliciterez pour une interview dans la presse locale.
Plutôt que de se plaindre d’un tel traitement minoré, il faudrait penser à donner de l’influence aux médias africains.Si les mécènes africains, les industriels, les hommes d’affaires ne s’y mettent pas, ce sont les politiques, les chefs d’Etats qui le feront à leur place pour un résultat mitigé comme celui qu’il est donné de voir dans la nomenclature des médias afro existants.
Tout est dans l’influence.
