C’est un fait majeur de la vie démocratique africaine qui se passe sous silence, noyé par les libertés langagières de Jupiter devant tant d’obséquiosité au pays des Hommes intègres et la note salée qu’Abidjan s’apprête à payer au Sommet UA/UE, au nom de son repositionnement diplomatique: la retraite politique de Gilchrist Olympio.
Je suis fier d’avoir été le 2 mars 2010, reporter et témoin privilégié, du retour du fils Olympio au pays et de ce meeting de fin de campagne présidentielle de l’UFC, sa formation politique, au stade municipal de Lomé. En mémoire encore, cette accolade historique, passage de témoin au dauphin Jean-Pierre Fabre.
Depuis, le silence de l’opposant historique a été interprété comme une allégeance à la dynastie Gnassingbé qui avait coupé sèchement l’herbe sous les pieds du père, Sylvanus Olympio, peu docile aux interférences impérialistes de l’ancien colon.

A près de 80 ans, Gilchrist Olympio se retire de l’arène politique dont il avait déjà pris des distances. En partant, il demande tout simplement au fils Gnassingbé de débarrasser le plancher en toute sagesse, sans haine, lui qui aurait dû en ressentir. La figure du changement ne s’appellera pas Gilchrist Olympio, ou même Jean-Pierre Fabre. Mais l’homme aura joué sa partition, sans être partisan de la prise des armes pour renverser les pouvoirs mêmes les plus sanguinaires. C’est aussi à cela qu’on reconnaît une opposition républicaine.Merci G.O.

Zran Fidèle GOULYZIA

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Docteur en Droit international - Ecrivain - Journaliste

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