La position de tous les politologues autoproclamés qui veulent coûte que coûte établir un lien pertinent entre démocratie et progrès me laisse perplexe. Aucune Commission électorale indépendante ne développe un pays. Aucun progrès niant les libertés publiques et individuelles n’est durable non plus. Un judicieux arbitrage est nécessaire.
Par contre, l’autodétermination authentique du continent passe par une autodétermination économique; elle-même fille d’un libre investissement de capitaux privés africains sur le continent. In fine, l’enjeu, c’est la mobilisation de l’épargne endogène pour sortir du diktat du système de Bretton Woods et son corollaire de l’endettement étouffant.
Les deux milliardaires nigérians Aliko Dangoté et Tony Elemulu l’ont intégré en décidant d’injecter des capitaux au Congo-Brazzaville.
En 2017, Dangoté avait implanté une cimenterie dans la Bouenza ( dans le sud du Congo-Brazzaville) pour un coût de 300 millions de dollars. Tony Elemulu et sa fondation, champions dans la promotion de l’entrepreneuriat jeune, étaient dimanche 8 mars à Oyo chez Sassou Nguesso.
Personne n’attendra que l’Arabie Saoudite, le Quatar, la Chine soient « démocratiques » pour engager des capitaux dans ces pays. Avancer avec l’existant pour transformer structurellement l’Afrique avec nos propres capitaux n’est pas une forfaiture. C’est une posture de pragmatisme pour sortir du blabla souvent improductif d’un panafricanisme trop politique.